• Andreas Calvos : Ode VI (Lyrique) * Αἱ Εὐχαί (Λυρικά)

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    Le poète grec Andreas Kalvos affirme avec force et  romantisme la volonté de liberté pour le peuple grec : le poème suivant est un fragment de l'Ode VI des Lyriques (publié à Paris en 1826).

     

     

      ᾨδὴ Ἕκτη. Αἱ Εὐχαί

    Τῆς θαλάσσης καλήτερα
    φουσκωμένα τὰ κύματα
    ῾νὰ πνίξουν τὴν πατρίδα μου
    ὡσὰν ἀπελπισμένην,
    ἔρημον βάρκαν.

    ῾Στὴν στεριάν, ῾ς τὰ νησία
    καλήτερα μίαν φλόγα
    ῾νὰ ἰδῶ παντοῦ χυμένην,
    τρώγουσαν πόλεις, δάση,
    λαοὺς καὶ ἐλπίδας.

    Καλήτερα, καλήτερα
    διασκορπισμένοι οἱ Ἕλληνες
    ῾νὰ τρέχωσι τὸν κόσμον,
    μὲ ἐξαπλωμένην χεῖρα
    ψωμοζητοῦντες

    Παρὰ προστάτας ῾νἄχωμεν.
    Μὲ ποτὲ δὲν ἐθάμβωσαν
    πλούτη ἢ μεγάλα ὀνόματα,
    μὲ ποτὲ δὲν ἐθάμβωσαν
    σκήπτρων ἀκτῖνες.

     

      Ode VI

    Mieux vaut que de la mer
    les vagues s'enflent, qu'elles noient
    sous nos yeux ma patrie
    comme, désespérée,
    une barque déserte,


    Et dans les terres, et dans les îles,
    qu'une flamme surgisse,
    se répande, dévore
    les villes et les bois,
    les peuples, les espoirs,

    Et mieux vaut que les Grecs
    se séparent – qu'ils aillent
    tendre la main, ah, mendier
    sur les routes du monde
    ce qu'il leur faut de pain,

    Que d'obéir à des protecteurs.
    Jamais pour moi n'étincelèrent
    les grands noms, les richesses.
    Jamais ne m'auront ébloui
    les rayons d'aucun sceptre.

                                
      Ανδρέας Κάλβος, ᾨδὴ Έκτη.
    Αἱ Εὐχαί (Λύρικα, 1826)
     

    Traduction de Dominique Grandmont in
    37 poètes grecs de l'Indépendance
    à nos jours, P.J. Oswald, 1972.

     

    Tableau en tête d'article d'El Greco (Domenikos Theotokopoulos) :  L'ouverture du Cinquième sceau, 1614

     

    Liens / Links

    Biographie d'Andreas Calvos (wikipedia)
    Odes (Lyrique et Lyre) en grec

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 13 Mars 2013 à 13:04
    lizathenes

    Oui en effet ! mieux vaut  redevenir pauvres que de tendre la main aux affameurs de la troïka !

    C'est ce que pensent beaucoup de Grecs en ce moment !

    2
    Dimanche 17 Mars 2013 à 22:29
    Dornac

    Oui, ce poème montre bien que la Grèce est malmenée depuis longtemps, au point que les Grecs eux-mêmes se culpabilisent d'avoir connu (comme tout le monde) leurs Trente Glorieuses (vraiment 30, au fait... ?) .

    3
    Lundi 18 Mars 2013 à 13:57
    lizathenes

    En vérté beaucooup moins !

    4
    Lundi 18 Mars 2013 à 23:13
    Dornac

    C'est bien ce qui me semblait !

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