• Les gorges du Vouraïkos * Vouraïkos' gorges

    En Grèce, dans le Nord du Péloponnèse, entre les monts Panachaïkon et Chelmos de l’Archaïe s’ouvrent les gorges du Vouraïkos, face au golfe de Corinthe.

    On voit d’ailleurs par la route qui borde la mer d’Athènes à Patra, après les plaines d’abricotiers et d’orangers, dans le prolongement du mont Kyllini (Ziria sur les cartes), la roche surgir, se fendre, ou se plier ; parfois très blanche et crayeuse, parfois grise, parfois brune tachetée de grappes de verdure.

    J’y suis allée il y a trois ans : depuis Patra, on peut prendre un bus jusqu’à la gare de Diakopto (on dit aussi Diakofto) d’où un petit train nous embarque jusqu’à Kalavryta en une heure.

    Il existe bien sûr des chemins de randonnée. Je ne les ai pas encore parcourus et je propose ici une promenade en train, plus bruyante sans doute, rythmée par le choc des fers.

    Cette ancienne voie ferrée est aujourd’hui destinée au tourisme. L’été, le train fait environ quatre aller-retour par jour. Je n’ai pourtant pas rencontré beaucoup de touristes étrangers en cette première semaine d’août. Des touristes grecs et une ambiance familiale avec çà et là une yaya (grand-mère) et son petit-fils, quelques vieilles paysannes et des couples avec des enfants qui sentaient le gâteau.
        

    In Greece, in the north west of Peloponnese, between Panachaïkon and Chelmos’ mounts of Archaïe, Vouraïkos’ gorges open its way in front of Corinthos’ gulf.

    Moreover you can see from the road by the sea, from Athens to Patra, after the plains of apricot and orange trees, in the continuation of Kyllini’s mounts (Ziria on the maps), the rock suddenly appear spliting and folding; sometimes light white and chalky, sometimes grey, sometimes brown with spots of green graps of trees.

    I went there three years ago: from Patra, you can take a bus to Diakopto’s station (you can also say Diakofto) from where a little train takes you to Kalavryta in one hour.

    Of course there are many ways for trekking. I didn’t do it yet and I propose you here a drive in train, probably noisy, rhythmical with the shocks of the irons.

    This ancient rail is now dedicated to tourism. In summer, the train does about four round trips a day. Although I didn’t meet many foreigners on this this first week of august. Some greek tourists and a family atmosphere with, here and there, a yaya (grandmother) with her grandson, some old peasants women and couples with young children who smelled like cakes.
         

    Orfeas Peridis : To nanourisma tis giagias
    (La berceuse de la grand-mère)

     

    Raul Barboza : Tren expreso

     

     

    Les gorges du Vouraïkos * Vouraïkos' gorges

     
     
     

    Le train file dans la petite vallée de Diakopto, se faufile entre les roches parfois serrées, s’arrête à une gare (Kato Zachlorou) ou quelques voyageurs descendent. À deux kilomètres de cet arrêt se trouve le monastère Méga Spileon.

    Comme souvent en montagne, surtout lorsque l’on contourne l’adret -face sud de la montagne- vers l’ubac -face nord- (et inversement), la montagne n’est plus cet élément fixe mais une chose vivante : elle bouge sur notre passage. Des visages tantôt heureux, tantôt coléreux, doux ou torturés apparaissent autour de nous.

       

    The train runs in the little valley of Diakopto, worming its way through rocks, sometimes closed ones, stops at Kato Zachlorou where some travellers go down, two kilometers away from Mega Spileon’s monastery.

    As often in the mountains, aspecially when you go round from the south face to the north one (and vice versa), the mountain is not anymore this steady element, but something alive : it’s moving on your paths. Happy faces, angry faces, sweet and suffering ones are appearing around you.
    The silent song of the mountains... a prayer to Greeks : please, keep your voices.
      
     
     
    Vangelis: Light and Shadow
    (from the movie 1492)
     
      Les fentes profondes dans la roche – qu’on imagine cacher des grottes – accueillent parfois des abris de misère. Les troglodytes (les constructions ne sont pas en pierre mais en bois) ne se nichent pas seulement dans la roche métamorphique des Météores. On en trouve également ici, dans les gorges du Vouraïkos, mais je ne sais pas s’il s’agit d’ermitages religieux comme ceux des Météores.
     
      The deep cracks in the rock – where caves could be hidden- sometimes embrace miserable shelters. The cave dwellers (built in wood not in stone) don’t only exist in the metamorphic rocks of the Meteores. You can also find them here, in Vouraïkos’ gorges but I don’t know if it is religious hermit places like in Meteores.
         

    Les gorges du Vouraïkos * Vouraïkos' gorges

     

    Le parcours peut être vertigineux : on traverse des ponts surplombant des torrents, on perce des abris sous roche et l’on se penche un peu vers le vide lorsque les wagons surmontent des monticules.
    L’intérieur des gorges enceint toute l’humidité : la végétation s’y gonfle d’aise, les ruisseaux y courent arrondir les galets d’une eau un peu laiteuse.

     
    The way can sometimes make you dizzy : you list a little aside towards the empty when the train comes over a mound.
    The inside of the gorges surrounds all the humidity : the vegetaion inflates with satisfaction, the milky water of the streams is running to smooth the stones.
         
     

    Arrivé à Kalavryta, on peut aller manger sur le pouce sur une jolie place verdoyante à côté d’une église. Il suffit de remonter une rue perpendiculaire à la gare.

    Ce jour là, l’ambiance y était festive : une équipe de football arrosait une victoire. Les joueurs défilaient en maillot, les muscles ronds, les épaules larges, le menton fier et l’œil coquin.

    Kalavryta est une ville connue pour son histoire au XIXe siècle (guerre d’indépendance de la Grèce contre le joug ottoman) et pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 13 décembre 1943, elle fut (à l'instar d'Oradour-sur-Glane en France dans le Limousin, le 10 juin 1944) l’objet d’un massacre des habitants, perpétré par les allemands. Il s’agissait d’un règlement de compte suite à la mort de 81 soldats allemands. 696 personnes ont été tuées.

    Il y a des possibilités d’hébergement. Cette petite ville coquette offre de quoi faire un séjour pour des promenades en montagne, des visites de monastères, de grottes aux alentours, etc.

     

    Au retour vers Diakopto, on reprend le même train sur les mêmes rails mais dans le sens opposé… et le paysage n’est plus tout à fait le même.

       
    Once in Kalavryta, you can go eating fast on a lovely green square with a church. You just need to go up the upright street from the station. This day was a celebration day : a football team was drinking to the success of a match. The footballers were parading in their jersey, with their round muscles, large shoulders, proud chin and mischievious eyes.

     

    Kalavryta is a known town because of its history in the 19th century (independance war of Greece from the Ottomans) and during the World War II. The 13th of december 1943, it was (like Oradour-sur-Glane in France in the Limousin, the 10Th of june 1944) the target of a slaughter done by the Germans. They took the law into their hands after the death of 81 german soldiers. 696 persons were killed. There are many facilities to sleep, to eat and so on, in this town, enough to stay a while and have walks in the mountains around, visit caves, monasteries around, etc.

     

    Back to Diakopto, you take the same train on the same rail but in the opposite direction... and the countryside is not quite the same anymore.
     
    Decauville est le fabricant français du train Diakopto-Kalavryta.



      Souvenir :
    un petit rail de Grèce pour me faire oublier mon
    quotidien
    A trainload of Greece to forget my daily life full of violence

     

     

     

    Toutes les photos ci-dessus sont personnelles.

    Liens/ links :

    http://fr.wikipedia.org

    http://www.ekalavrita.gr

    http://www.astoriatravel.gr

    Informations en grec
    Site de la ville de Kalavryta (en grec)

    Τρυπες : Το Τρενο
    Trypès : Le train/ the Train

    video : MajestyOfDT

     

    Dessin de Mordillo

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Décembre 2009 à 20:30
    josette
    Je connais : j'aime bien.
    2
    Lundi 7 Décembre 2009 à 09:43
    Dornac
    Avez-vous (as-tu?) fait de la randonnée là-bas? Je n'ai pas été chercher de renseignements précis à ce sujet parce que je préfère l'expérience des personnes qui pourraient réagir (ou la mienne une fois que je l'aurai vécue).
    3
    Lundi 7 Décembre 2009 à 18:09
    josette
    Non, j'ai fait exactement comme toi, le train,et visite de Kalavrita : mes enfants étaient petits,  il faisait très chaud ( 15 août). Nous avons séjourné 3 jours sur la côte (Akrata), très gréco-grec, sympa. Evidemment, moins beau que les autres côtes !
    Dis-moi tu
    4
    Mardi 8 Décembre 2009 à 11:45
    Dornac
    ... tu allais poser une question, je crois, non ?
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