• Thanassis Papaconstantinou : jazz, textes et tradition

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    Thanassis Papaconstantinou est l'auteur de nombreuses chansons grecques à succès, mais pas dans le sens bassement commercial, attention ! La bonne musique a du succès en Grèce puisque les Grecs ont l'oreille musicale, la génétique vous savez...

    Thanassis, c'est du rocko- jazzo - folklorique : il pêche dans les styles musicaux les plus nobles et fusionne...
                                          
     
    *O Στυλίτης - Le Stylite* (Paroles et musique Thanassis Papaconstantinou, 1998), Thanassis chante ici aux côtés de Mélina Kana:
     
     
     
                                         
    *Le Stylite est un moine perché sur une colonne, tel saint Daniel.
                               
     

    O Στυλίτης

    Πάνω στα λυτά σου τα μαλλιά
    φωλιάζουν λαμπυρίδες
    Πάνω στα λυτά μαλλιά
    αχ την αγάπη μου είδες
    Είδες το γέλιο του ουρανού
    του γερακιού το ράμφος
    Είδες το πρώτο πέταγμα
    της αφορμής το άνθος
    Πάνω στα λυτά σου τα μαλλιά
    φωλιάζουν λαμπυρίδες
    Πάνω στα λυτά μαλλιά
    αχ την αγάπη μου είδες

    Πάνω στο λευκό σου το λαιμό
    πέφτει πυκνό το χιόνι
    Πάνω στο λευκό λαιμό
    χέρι ζεστό ζυγώνει
    Φέρνει τα πέντε δάκτυλα
    φέρνει τα δέκα χάδια
    Φέρνει και σώμα δύστροπο
    που έμαθε στα σκοτάδια
    Πάνω στο λευκό σου το λαιμό
    πέφτει πυκνό το χιόνι
    Πάνω στο λευκό λαιμό
    χέρι ζεστό ζυγώνει

    Πάνω στα ματόκλαδά σου ζει
    στυλίτης ξεχασμένος
    Πάνω στα ματόκλαδα
    εσύ είσαι ανεβασμένος
    Παίζεις λαούτο με φτερό
    και εγώ τα μάτια κλείνω
    Γλιστράς από τα βλέφαρα
    και στην καρδιά σε αφήνω
    Πάνω στα ματόκλαδά σου ζει
    στυλίτης ξεχασμένος

     

    Le Stylite

    Sur tes cheveux détachés
    se nichent des vers luisants
    Sur tes cheveux détachés
    Ah tu as vu mon amour
    Tu as vu le rire du ciel
    le bec du faucon
    Tu as vu le premier envol
    la fleur du prétexte
    Sur tes cheveux détachés
    se nichent des vers luisants
    Sur tes cheveux détachés
    Ah tu as vu mon amour

    Sur ton cou blanc
    tombe la neige dense
    Sur la gorge blanche
    une main chaude approche
    elle apporte les cinq doigts
    elle apporte les dix caresses
    elle apporte aussi un corps rétif
    qui a appris dans l'obscurité
    Sur ton cou blanc
    tombe la neige dense
    Sur la gorge blanche
    une main chaude approche

    Au-dessus de tes cils vit
    un Stylite oublié
    Au-dessus des cils
    tu es en ascension
    tu joues du luth avec une plume
    et moi je ferme les yeux
    Tu glisses des paupières
    et je te dépose dans le cœur
    Au-dessus de tes cils vit
    un Stylite oublié

         
                   Traduction personnelle
                                                                          
     
    *Σαν παιδι - Comme un enfant (paroles et musique de Thanassis Papaconstantinou, 2010), c'est Fotis Siotas qui interprète la chanson (concert au Mylos de Thessalonique, juin 2011):

                           
     
                        

    Σαν παιδί

    Ξανά στην αγκάλη σου, ξανά, σαν μικρό παιδί
    γυναίκα αμάραντη, ξανά, σαν μικρό παιδί

    Ποτέ δε σε ξέχασα, ποτέ, σαν μικρό παιδί
    θολό φεγγαρόφωτο, ποτέ, σαν μικρό παιδί

    Σελήνη δώσ’ μου την άλλη σου πλευρά
    Η ανάσα είναι σαν πριόνι
    Κόβει το χρόνο και σκορπά
    στην άχραντη σιγή
    φωτιά και χιόνι

    Μακριά σου χανόμουνα συχνά, σαν μικρό παιδί
    παλίρροια γόνιμη, συχνά, σαν μικρό παιδί

    Αρχαίο κύμα, αρχαία προσμονή
    Η ανάσα είναι σαν πριόνι
    Κόβει το χρόνο και σκορπά
    στην άχραντη σιγή
    φωτιά και χιόνι

    Ζητώ την αγάπη σου, ξανά, σαν μικρό παιδί
    γαζέλα ανάλαφρη, ξανά, σαν μικρό παιδί

    Παραδομένος κι απόλυτος μαζί
    Η ανάσα είναι σαν πριόνι
    Κόβει το χρόνο και σκορπά
    στην άχραντη σιγή
    φωτιά και χιόνι

     

    Comme un enfant

    Dans tes bras encore, encore, comme un petit enfant
    femme immarcescible, encore, comme un petit enfant

    Je ne t'ai jamais oublié, jamais, comme un petit enfant
    clair de lune voilé, jamais, comme un petit enfant

    Lune donne-moi ta face cachée
    Le souffle est comme une scie
    il scinde le temps et sème
    dans le silence immaculé
    le feu et la neige

    Loin de toi je me perdais souvent, comme un petit enfant
    marée féconde, souvent comme un enfant

    Vague lointaine, attente lointaine
    Le souffle est comme une scie
    il scinde le temps et sème
    dans le silence immaculé
    le feu et la neige

    Je te demande l'amour, encore, comme un petit enfant
    gracile gazelle, encore, comme un petit enfant

    Livré entièrement l'un à l'autre
    Le souffle est comme une scie
    il scinde le temps et sème
    dans le silence immaculé
    le feu et la neige

         
                                                                                     Traduction personnelle
                    
     
    *Πεχλιβάνης - Pechlivanis (le lutteur) (paroles et musique de Thanassis Papaconstantinou), 2000:
     
                                                                           
     
               Un concert à Thessalonique en mars 2012.
    J'avais vu Thanassis Papaconstantinou l'année précédente (2011) dans cette même salle (Le Principal à Thessalonique) et l'ouverture du spectacle s'est faite dans une lumière bleue - blues au son de la trompette : magique !
    Le trompettiste ici,
    Andreas Polyzogopoulos (Ανδρέας Πολυζωγόπουλος), certains d'entre vous le connaissez peut-être (on le voit au fond au début de cette video) puisqu'il a accompagné à la Maison de la Grèce le poète français Jean-Philippe Carlot qui présentait et lisait son ouvrage La crique d'Aphrodite (spectacle organisé par Phonie-Graphie en novembre dernier). On ne peut pas oublier ces délices à la trompette.
           
     
     

    Πεχλιβάνης

    Μια νύχτα θα'ρθει από μακριά, βρε αμάν αμάν
    αέρας Πεχλιβάνης
    να μην μπορείς να κοιμηθείς, βρε αμάν αμάν
    μόλις τον ανασάνεις.
    Θα 'χει θυμάρι στα μαλλιά, βρε αμάν αμάν
    κράνα για σκουλαρίκια
    και μες στο στόμα θα γυρνά, βρε αμάν αμάν
    ρητορικά χαλίκια.

    Θα κατεβεί σαν άρχοντας, βρε αμάν αμάν
    θα κατεβεί σαν λύκος
    να πάρει χρώμα και ζωή, βρε αμάν αμάν
    της μοναξιάς ο κήπος.
    Τα μελισσάκια θα γυρνούν, βρε αμάν αμάν
    γύρω απ’ τις πολυθρόνες
    και το νερό το κρύσταλλο, βρε αμάν αμάν
    θα ρέει απ’ τις οθόνες.

    Αέρα να 'σαι τιμωρός, βρε αμάν αμάν
    να 'σαι και παιχνιδιάρης
    κι αν βαρεθεί η ψυχούλα μου, βρε αμάν αμάν
    να 'ρθεις να μου την πάρεις,
    για να κοιτάει από ψηλά, βρε αμάν αμάν
    του κόσμου τη ραστώνη,
    να ξεχαστεί σαν των βουνών, βρε αμάν αμάν
    το περσινό το χιόνι.

      

    Pechlivanis

    Une nuit , viendra de loin, eh aman aman
    Péchlivanis le vent battant
    tu ne pourras pas dormir, eh aman aman
    sitôt que tu l'auras senti
    Il aura du thym dans les cheveux, eh aman aman
    un crâne pour boucle d'oreilles
    Et dans la bouche il tournera, eh aman aman
    les cailloux de l'éloquence.

    Il descendra comme un noble, eh aman aman
    il descendra comme un loup
    pour que le jardin de la solitude
    prenne couleur et vie, eh aman aman
    Les petites abeilles tourneront, eh aman aman
    autour des fauteuils
    et l'eau cristalline, eh aman aman
    coulera des écrans.

    Vent sois vengeur, eh aman aman
    sois joueur aussi
    si mon âme s'alourdit, eh aman aman
    viens me la prendre,
    pour qu'elle regarde de haut, eh aman aman
    la paresse du monde,
    pour s'oublier comme en montagne, eh aman aman
    la neige de l'année passée.

              
                                                                               Traduction personnelle

    *Αυπνη Πολη - Ville sans sommeil
    (paroles d'après Federico Garcia Lorca et musique de Thanassis Papaconstantinou,
    2006):
     
                                            
     
                                                 

    Άυπνη πόλη 

    Όνειρο η ζωή δεν είναι
    Κι όποιος πόνεσε στον πόνο
    Πάντοτε θε να πονάει
    Κι όποιος θάνατο φοβάται
    Θα τον κουβαλά στους ώμους
    Ψέμα είναι πως κοιμούνται
    Στ’ ουρανού τα φυλλοκάρδια
    Ούτε ένας δε σταλιάζει
    Μα αν κανείς τα μάτια κλείσει
    Μαστιγώστε τον αδέρφια
    Μαστιγώστε τον για να 'χει
    Να 'χει ορθάνοιχτα τα μάτια
    Και φλεγόμενες πληγές
    Κανείς στον κόσμο δεν κοιμάται
    Ούτε ένας δεν κοιμάται

     

    Ville sans sommeil

    La vie n'est pas un songe
    et qui a mal à son mal
    aura mal sans repos
    et qui a peur de la mort
    la portera sur ses épaules.
    C'est mentir de dire qu'ils dorment
    Au cœur des feuilles du ciel
    Ni personne ne s'assoupit
    Mais si quelqu'un ferme les yeux,
    fouettez-le mes frères,
    fouettez-le!
    Qu'il y ait un panorama d'yeux ouverts
    et de plaies amères enflammées.
    Personne ne dort dans le monde. Personne, personne.
    Personne ne dort.

                                                                                 
    D'après Federico Garcia Lorca   Traduction personnelle inspirée
    de la traduction ci-dessous (de l'espagnol)

    Le poème original de Federico Garcia Lorca (issu du recueil Poète à New-York),  et sa traduction en français:
     

     

    Ciudad sin sueño
    (
    Nocturno del Brooklyn Bridge)

    No duerme nadie por el cielo.   Nadie,  nadie.
    No duerme nadie.
    Las criaturas de la luna huelen y rondan sus cabañas.
    Vendrán las iguanas vivas a morder a los hombres que no sueñan
    y el que huye con el corazón roto encontrará por las esquinas
    al increíble cocodrilo quieto bajo la tierna protesta de los astros.

    No duerme nadie por el mundo.   Nadie,  nadie.
    No duerme nadie.
    Hay un muerto en el cementerio más lejano
    que se queja tres años
    porque tiene un paisaje seco en la rodilla;
    y el niño que enterraron esta mañana lloraba tanto
    que hubo necesidad de llamar a los perros para que callase.
    No es sueño la vida.   ¡Alerta!  ¡Alerta!  ¡Alerta!
    Nos caemos por las escaleras para comer la tierra húmeda
    o subimos al filo de la nieve con el coro de las dalias muertas.
    Pero no hay olvido,  ni sueño
    carne viva.   Los besos atan las bocas
    en una maraña de venas recientes
    y al que le duele su dolor le dolerá sin descanso
    y al que teme la muerte la llevará sobre sus hombros.

    Un día
    los caballos vivirán en las tabernas
    y las hormigas furiosas
    atacarán los cielos amarillos que se refugian en los ojos de las vacas.
    Otro día
    veremos la resurrección de las mariposas disecadas
    y aún andando por un paisaje de esponjas grises y barcos mudos
    veremos brillar nuestro anillo y manar rosas de nuestra lengua.
    ¡Alerta! ¡Alerta! ¡Alerta!
    A los que guardan todavía huellas de zarpa y aguacero
    A aquel muchacho que llora porque no sabe la invención del puente
    o a aquel muerto que ya no tiene más que la cabeza y un zapato,
    hay que llevarlos al muro donde iguanas y sierpes esperan,
    donde espera la dentadura del oso,
    donde espera la ¡mano momificada del niño
    y, la piel del camello se eriza con un violento escalofrío azul.

    No duerme nadie por el cielo.   Nadie,  nadie.
    No duerme nadie.
    Pero si alguien cierra los ojos,
    ¡azotadlo,  hijos míos,  azotadlo!
    Haya un panorama de ojos abiertos
    y amargas llagas encendidas.
    No duerme nadie por el mundo.   Nadie,  nadie.
    Ya lo he dicho.
    No duerme nadie.
    Pero si alguien tiene por la noche exceso de musgo en las sienes,
    abrid los escotillones para que vea bajo la luna
    las copas falsas, el veneno y la calavera de los teatros.

          

    Ville sans sommeil
    (Nocturne de Brooklyn Bridge)

    Personne ne dort dans le ciel. Personne, personne.
    Personne ne dort.
    Les créatures de la lune flairent et rôdent autour de leurs cabanes.
    Viendront les iguanes vivants mordre les hommes qui ne rêvent pas
    et celui qui fuit, le cœur brisé, trouvera aux coins des rues
    l'incroyable crocodile tranquille sous la tendre protestation des astres.

    Personne ne dort dans le monde. Personne, personne.
    Personne ne dort.
    Il y a un mort au cimetière le plus lointain,
    qui se plaint trois ans
    parce qu'il a un paysage sec dans un genou;
    et l'enfant qu'on a enterré ce matin pleurait si fort
    qu'il fallut appeler les chiens pour le faire taire.

    La vie n'est pas un songe. Alerte! Alerte! Alerte!
    Nous roulons au bas des escaliers pour manger la terre humide
    ou nous montons au fil de la neige avec le chœur des dahlias morts.
    Mais il n'y a oubli ni songe:
    chair vive. Les baisers lient les bouches
    dans une broussaille de veines récentes
    et qui a mal à son mal aura mal sans repos
    et qui a peur de la mort la portera sur ses épaules.

    Un jour
    les chevaux vivront dans les tavernes
    et les fourmis furieuses
    attaqueront les ciels jaunes qui se réfugient aux yeux des vaches.
    Un autre jour
    nous verrons la résurrection des papillons disséqués
    et même en marchant dans un paysage d'éponges grises et de bateaux muets
    nous verrons briller notre anneau et sourdre des roses de notre langue.
    Alerte! Alerte! Alerte!
    ceux qui gardent encore trace des griffes et de l'averse,
    ce garçon qui pleure parce qu’il ignore l'invention du pont
    ou ce mort qui n'a plus que la tête et un soulier,
    où attend la denture de l'ours,
    où attend la main momifiée de l'enfant
    et où la peau du chameau se hérisse dans un frisson bleu.

    Personne ne dort dans le ciel. Personne, personne.
    Personne ne dort.
    Mais si quelqu'un ferme les yeux,
    fouettez le mes fils, fouettez le!
    Qu'il y ait un panorama d'yeux ouverts
    et de plaies amères enflammées.
    Personne ne dort par le monde. Personne, personne.
    Je l'ai déjà dit.
    Personne ne dort.
    Mais si quelqu'un, la nuit,a trop de mousse aux tempes,
    ouvrez les écoutilles afin qu'il voie sous la lune
    les fausses coupes, le poison et la tête de mort des théâtres.

                                                                                 Traducteur inconnu
             
     
    *Αλεξάνδρα - Alexandra interprétée par Matoula Zamani -Ματούλα Ζαμάνη (concert au Technopolis d'Athènes, septembre 2011) avec un beau solo final de clarinette (Yannis Antoniadis -Γιάννης Αντωνιάδης):
     
     
     
    Video : GreekConcertsLiveVideo
    Paroles et musique de T. Papaconstantinou
           
    En tête d'article, une photo de Thanassis Papaconstantinou par Vasilis Tobazis

    Vous pouvez me proposer d'autres traductions pour les différents textes en écrivant des commentaires.
      
     
     
                                               
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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Mars 2013 à 15:13
    lizathenes

    Le théâtre de FEDERICO GARCIA LORCA est ce que je préfère ! J'ai joué dans une pièce de lui et j'aurais aimé jouer Yerma ... mais bon ! ça ne s'est jamais fait ... Dommage !

    2
    Samedi 30 Mars 2013 à 18:03
    Dornac

    Oh mais je ne connais pas ce disque là ! ça m'intéresse...

    3
    Samedi 30 Mars 2013 à 18:05
    Dornac

    Je ne connais que sa poésie, mais j'ai peut-être vu une pièce de lui (même si je n'en ai pas lu).

    4
    Mardi 2 Avril 2013 à 19:12
    Dornac

    Αχ ! Ευχαριστω πολυ !

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    5
    Pierre
    Jeudi 18 Avril 2013 à 09:20
    Pierre

    Un beau programme pour ce we Pascal. Ai acheté un CD de ses compositions "Diaphanos" avec Marfa Fridzira, Fotis Siotas, et Socratis Malamas. Merci pour le conseil.

    6
    Pierre
    Jeudi 18 Avril 2013 à 09:20
    Pierre

    c'est l'album dans lequel n, trouve aeriko. Je te le passerai si tu es intéréssée.

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