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Constantin Cavafis : Voix

dornac

   Constantin Cavafis (Κωνσταντίνος Πέτρου Καβάφης : 1863-1933) a écrit ce poème en 1904.

 

Voix

 

Voix sublimes et bien-aimées
de ceux qui sont morts, ou de ceux
qui sont perdus pour nous comme s’ils étaient morts.

Parfois, elles nous parlent en rêve ;
parfois, dans la pensée, le cerveau les entend.

Et avec elles résonnent, pour un instant,
les accents de la première poésie de notre vie –
comme une musique qui s’éteint, au loin, dans la nuit.

    

Φωνές

 

Ιδανικές φωνές κι αγαπημένες
εκείνων που πέθαναν, ή εκείνων που είναι
για μας χαμένοι σαν τους πεθαμένους.

Κάποτε μες στα όνειρά μας ομιλούνε·
κάποτε μες στην σκέψι τες ακούει το μυαλό.

Και με τον ήχο των για μια στιγμή επιστρέφουν
ήχοι από την πρώτη ποίηση της ζωής μας -
σα μουσική, την νύχτα, μακρυνή, που σβύνει.

                                                                         
     
 
Traduction de Dominique Grandmont,
En attendant les barbares et autres poèmes
, Gallimard.
 
  Κωνσταντίνος Π. Καβάφης,1904
                                                                          

Voices

 

Ideal voices and beloved
of those who have died, or of those
who are lost to us like dead.

Sometimes, within our dreams, they speak;
sometimes the mind can hear them in our thoughts.

And with their sound from for an instant return
Sounds from the early poetry of our life –
like music in the night, faraway, that fades.

 
Translation by Evangelos Sachperoglou, in C.P. Cavafy, The collected poems, Oxford.   "Phones" Video : thanlog
Texte lu par l'actrice Elli Lambeti
Text read by the actress Έλλη Λαμπέτη 

Ce poème a été deux fois mis en musique.
 

Sur un musique d'Athanasios Simoglou, Sonia Theodoridou interprète ici le morceau :

 

Video : Theodoros Orfanidis

 

Sur une musique d'Alexandros Karozas, Joan Fulkner :

 

 
 

  Painting at the top of the article/Tableau en tête d'article:
                       
Νικόλαος Γύζης, Αποψη της Αθήνας από το Χαϊδάρι, λάδι σε χαρτόνι, 1895.
                       
Nicolaos Ghyzis, Vue d'Athènes depuis le Haïdari, huile sur carton, 1895.

 

Liens / Links :
Cavafis' website
Biographie de l'auteur
Constantin Cavafy (wikipedia)
English wikipedia
Cavafiscompupress.com (site en hommage à l'auteur avec de nombreux poèmes en Grec et traduits en Anglais)

Quelques poèmes de Cavafis sur ce blog   


      

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Commentaires
D
Merci d'être venu me rendre visite.
Répondre
Y
Merci beaucoup pour cette découverte
Répondre
L
erci pour le lien. Mais je ne sais pas tout traduire, car Cavafy, vu l'époque,  écrivait dans une langue grecque qui a encore évolué et qui s'est simplifiée de nouveau dans les années 30 je<br /> crois ..
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D
Ha oui, parce que le mot "cerveau" est très pesant par sa matérialité, je suppose ? <br /> <br /> J'ai ajouté un lien pour les fans de Cavafis où tu pourras le lire en grec : http://cavafis.compupress.gr/index3.htm
Répondre
L
Dans la 2e strophe j'aurais traduit esprit au lieu de cerveau ...
Répondre