Andreas Calvos : Ode IV * Εἰς Σάμον
Que ceux sur qui s'appesantit de la peur la main d'airain désormais soient, puisqu'ils le veulent, esclaves. Sans le courage et sans l'audace il n'y a plus de liberté. C'est d'elle (et la légende cache toujours sa part de vérité) qu'Icare a pris ses ailes. Et s'il tomba, dieu ailé, s'il eut pour finir la mer pour tombeau, C'est de plus haut qu'il est tombé et, devant mourir, mourut libre – tandis qu'à devenir victime funeste d'un tyran, crois-le, terrible est la tombe. Mais toi, Muse, tu la connais, la mer Icarienne – Patmos et, radieuse, Kalymnos qui nourrit sans fin ses abeilles de fleurs immoissonnées...