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La préparation du gyros (le sandwich grec est éternel)
En traînant les pieds quelque part entre Saint-Michel et Monastiraki, on s'arrêtera devant un Grec. Pas celui qui porte la foustani mais celui qui délite la viande rôtie à coups de sabre.
Vous croyez que c'est nouveau ?
Pas du tout.
Louis-Sébastien Mercier, au XVIIIe siècle, décrivait dans le Tableau de Paris (1782) le quartier latin comme on le sent aujourd'hui:« Les Turcs qui vinrent à la suite du dernier ambassadeur ottoman, ne trouvèrent rien de plus agréable dans tout Paris que la rue de la Huchette, à raison des boutiques de rôtisseurs et de la fumée succulente qui s'en exhale. On dit que les Limousins y viennent manger leur pain sec à l'odeur du rôt.
À toute heure de la journée on y trouve des volailles cuites ; les broches ne désemparent point le foyer toujours ardent. Un tournebroche éternel, qui ressemble à la roue d'Ixion, entretient la torréfaction. La fournaise des cheminées ne s'éteint que pendant le carême. »Photo internet
Chapitre CLXXXV*, Rue de la Huchette.
* numéro de chapitre variable selon les éditions
Le gyros s'est mondialisé : cette video québecoise nous permet d'apprécier non seulement la préparation du sandwich, mais aussi l'accent greco-canadien.
Bien sûr, il n'y a pas que le gyros en Grèce, mais à Monastiraki, c'est le moins cher et le plus rapide. Photo en tête d'article : Maïs Elfe (moi).
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Commentaires
Le gyros c'est l'équivalent "du jambon beurre parisien" pour un repas pris sur le pouce à l'extérieur ...
Mais je ne savais pas que tu étais "la reine du gyros" ...
Je crois que je vais découvrir le kokoretsi l'été prochain puisque j'en apprends l'existence en vous lisant.
J'ai donc feuilleté le net.
Sur le routard, un voyageur rêve encore d'un kokoretsi sifflé à Paros.On trouve de jolies photos ici et là.
6PascalJeudi 18 Avril 2013 à 09:39C'est un bon début, ça met l'eau à la bouche, mais je passe une commande: je voudrais un billet dans le même esprit sur le kokoretsi, le dernier que j'ai mangé était décevant, fade, sec (!) et à moitié cramé, dans une médiocre rôtisserie de Lavrio, peu avant de reprendre l'avion, mais il n'a pas amoindri mon envie de recommencer...
Et puis , une autre fois, un billet sur les pizzas crétoises avec de la pastourma, et surchargées de graviéra fondue mais ça, je crains qu'on n'en trouve plus. Le garçon slalomait entre les voitures pour servir les clients sur la place de la liberté à Iraklio, mais ils ont refait la place, et la "pizzeria" n'est plus qu'un minable terminal de cuisson de produits préfabriqués. Tout fout l'camp...
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Et Nafplio alors? Chez kotetsi, ils sont incomparables!