• Un point de vue des gorges du Vikos * A sight from Vikos’ gorge

      Le point de vue depuis Oxia offre un panorama au carrefour des canyons.
     

    Les gorges de Vikos au-dessus des monts Zagori, se trouvent à quelques kilomètres de Ioannina, ville principale de l’Epire au Nord Ouest de la Grèce. Elles s’étendent sur 10 kilomètres au sein du parc naturel de Vikos (et font 20 km au total). Ce sont les gorges les plus profondes d'Europe (jusqu'à 1112 m de profondeur). Elles bercent plusieurs petites rivières jusqu'à la principale (la rivière Voidomatis).

     

    Vikos offre des accès pour des points de vue.

    Dans cet article par exemple, c’est une promenade à pied de dix kilomètres (aller-retour) qui permet d’en découvrir une partie depuis le plateau de Stomos.

    En partant du joli village de maisons aux tuiles plates et grises de Monodendri on peut suivre la route principale jusqu’aux falaises qui s’ouvrent tout à coup sous vos pas, au lieu-dit Oxia.

    Il existe aussi en contrebas de ce village un ravissant pont de pierre voûté, un pont ottoman. Il en existe plusieurs qui jalonnent les gorges.
    Je n’ai pas eu le temps de descendre le voir car il valait mieux être à l’heure pour prendre le bus du retour vers Ioannina.

          

    Gorges of Vikos over mountains Zagori, are some kilometres from Ioannina, the main city of Epire in the northwest of Greece.
    It extends over 10 kilometres in the national park of Vikos (and are totally
    20 km long). These gorges are the deepest of Europe (depth until 1112 m). It leads little rivers until a main one (Voidomatis river).

     

    The gorges offer accesses for sights.

    In this article for example, it is a walk of ten kilometres (round trip) to make you discovering a part of it since the plateau of Stomos.

    By leaving the lovely Monodendri village of houses with grey tiles, you can follow the main road up to the cliffs which open suddenly under your steps, at Oxia's place.

    There is also below this village a charming arched stony bridge, an ottoman bridge. There are many of them lining the gorges.
    I had no time to to go down to see it because it was better to be on time to take the bus of return towards Ioannina.

          

    D'après internet et google earth - agrandir la carte

     

    Extract from the Anavasi map Topo 50 (1/50 000e) - agrandir la carte
     

    C’était mon premier voyage seule en Grèce. J’ai le souvenir de quelques chapelles sur la route, plus ou moins abandonnées au milieu des herbes folles, mais signalées par des panneaux.

    Une première randonnée en Grèce : j’étais rêveuse, devinant dans les paysages quelques personnages mythologiques, un Apollon, une Artémis ou peut-être trouverais-je un Dionysos étendu dans des vignes.

    Il suffit de trouver la route depuis le village de Monodendri. Goudronnée au pied de la montagne, elle se termine dans un chaos de pierres et de poussière. Là, elle ressemble presque à un grand chemin réservé aux marcheurs. Ne trouvant pas tout de suite cette route, j’ai demandé mon chemin à un vieux paysan. Il m’a marmonné quelque chose en grec, a tendu son doigt vers la montagne et terminé son geste en fouettant l’air pour m’indiquer la direction. Il m’a demandé de le prendre en photo, m’a donné son nom en l’écrivant avec peine en grec sur mon carnet. Il m’a ensuite proposé de venir chez lui, j’ai poliment décliné son invitation et je me suis éloignée avec un geste de reconnaissance. Il m’a dit au revoir avec la queue... Il s’agissait probablement là d’une manière locale de me souhaiter bonne route et bienvenue, à la façon des dieux anciens de la terre et des fêtes champêtres.

     

    It was my first journey alone in Greece. I have the memory of some chapels on the road, more or less abandoned in the middle of wild grasses, but panels indicated it.

    It was my first hiking in Greece : I was dreamy, guessing in the landscapes some mythological characters, an Apollon, an Artémis or maybe I would find Dionysos laying in the vineyards.

    You just have to find the road since the village of Monodendri. Tarred at feet of the mountain, it ends in a chaos of stones and dust. There, it looks like almost a big road reserved for the walkers. Not finding at once this road, I asked for my road to an old farmer. He mumbled me something in Greek, stretched out the finger towards the mountain and ended his gesture by whipping the air to indicate me the direction. He asked me to take a photo of him, gave me his name by writing it hardly in Greek on my pad. Then, he suggested me to come to him, I politely declined his invitation and I went away with a movement of gratitude. He said to me goodbye with the tail... It was probably a local way of wishing to me a safe journey and a welcome, like the ancient gods of the earth and of rural celebrations.

     

    Je me laissais bercer par la route vers les gorges, une route tranquille, chaude, sèche, parsemée de foin, d’herbes sauvages, de quelques oliviers, de lauriers-roses fushia et blancs

    Je sifflais et chantais vaguement : «  a marché… a beaucoup marché ».

     

    Des blocs rocheux jalonnaient le chemin, comme posés là volontairement, rappelant tantôt les cheminées de fée, tantôt, en grandeur géante, les monticules de pierre en ardoise que laissent parfois les randonneurs sur leurs pas. Quelques chiens errants dormaient sur la route. Je ne sentais pas de danger jusqu’à ce que l’un d’eux se lève et lance l’alarme de sa voix rauque, entraînant la meute dans un concert infernal d’aboiements. J’ai bien vu leurs incisives (et leurs canines).
    J’allais donc de Silène en Cerbères (même si mon Silène n’avait rien d’un Sylla) et pas question de rebrousser chemin à cause de chiens. Au travers de l’effroi, j’essayais de distinguer un passage possible en amont, pour les contourner. Mais leurs aboiements pisteurs semblaient suivre chacun de mes pas et guider les leurs vers moi. Miraculeusement, une voiture est apparue et une grecque (qui parlait parfaitement le français) m’a enlevée et m’a déposée trois ou quatre cent mètres plus haut.
    Hommage doit être rendu ici à cette dame qui a eu la gentillesse de s’arrêter et à Hermès et ses sandales ailées qui me l’a envoyée.
     

    I let myself rock by the road to the gorges, on a quiet, warm and dry road, strewed with hay, with wild herbs, with some olive trees, with oleanders fushia and white

    I whistled and sang vaguely: "marching on, marching on is well".

     

    Rocky blocks marked out the road, as if someone put there voluntarily, remembering this afternoon fairy's fireplaces, and sometimes, in huge size, stony hillocks in slate which sometimes left by the walkers on their steps. Some stray dogs slept on the road. I didn’t feel danger until one of them gets up and throws the alarm of its hoarse voice, entailing the pack in an infernal concert of barkings. I saw their incisors (and their canines) very well.
    I thus went from Silène to Cerberus (even if my Silène had nothing to do with Sylla) and I didn’t want to turn back because of dogs. Through the terror, I tried to distinguish a possible passage upstream, to by-pass them. But their
    follower barkings  seemed to follow each of my steps and to drive theirs towards me. Supernaturally, a car appeared and a Greek woman (who spoke perfectly French) kidnapped me and put me three or four hundred metres higher.
    A tribute must be returned here to this lady who had the kindness to stop and to Hermès and its winged sandals who sent her to me.
     
     
     
     
     
     

    Alkinoos Ioannidis :
    Mavri petalouda (Papillon noir)

     

    Bizarrement, j’ai pu reprendre ma promenade avec la même insouciance du début, jusqu’aux gorges. C’est au retour que j’ai craint les croiser à nouveau. Mais il y avait d’autres marcheurs qui me conseillaient de prendre un bâton (de pèlerin), je pensais à la massue d’Heraklès sûrement plus efficace, mais je n’en trouvai pas.

    Par un petit chemin sous les arbres qui descend on rejoint une corniche qui longe les falaises. Le paysage escarpé frappe par l’accueil qu’il fait à la lumière. La vue panoramique permet de voir le dessin du canyon de part et d’autre de la corniche.

     

    Strangely, I was able to go on my walk with the same freedom from care of the beginning, up to gorges. It is on the way back that I was afraid of crossing them again. But there were other walkers who advised me to take a stick (of pilgrim), I thought of the bludgeon of Heraklès certainly more effective, but I didn’t find it there.

    By a small road under the trees which comes down, you join a ledge which goes along the cliffs. The steep landscape amazes by the receipt of the light. From the panoramic view you see the whole drawing of the canyon.

           
     
    Alkinoos Ioannidis : Miso feggari (demi-lune)
     

    Cette corniche ne pose pas de problème particulier jusqu’à ce qu’elle rétrécisse et se glisse sous des abris-sous-roche. Tout-à-coup, je me suis rappelée que j’avais le vertige.

    Chaque pas est alors devenu un calvaire, les muscles de mes jambes se durcissaient et comme par mimétisme, je fusionnais à la roche. Ma curiosité fut cependant assez forte pour soulever mes enclumes et j’ai finalement fait l’aller et le retour jusqu’au bout écrasant les minotaures tapis au fond des labyrinthes de mon cerveau.

     

    This ledge doesn’t raise particular problem until it shrinks and skips under shelters under rocks. Suddenly, I remembered that I was dizzy.

    Every step then became a calvary, the muscles of my legs hardened and as by imitation, I merged in the rocks. My curiosity was however rather strong to raise my anvils and I finally made it, go there and back until the end, crushing minotaures hidden in the bottom of the labyrinths of my brain.

     

     

     

    Au-dessus du chemin, un ensemble de maisons (ancien monastère?) aux teintes grises de l’ardoise qui se confond parfois à la roche, est caché par les arbres.

     

     

    Above the road, a group of houses (ancient monastery?) with grey tints slate which sometimes becomes confused with the rock, is hidden by trees.

     

    Des randonnées sur les chemins du talweg sont possibles. Selon certains randonneurs, ils sont cependant dangereux et il vaut mieux ne pas s’y aventurer seul.
     
    Hikes on the roads of the talweg are possible. According to some walkers, they can be dangerous and it is better not to venture there alone.
    -cumemini5.jpg    
    Βουνοσπαρμένη Ήπειρος.
    Αντώνης Κυρίτσης ; Κλαρίνο : Πέτρος Λούκας Χαλκιάς
    Chants traditionnels des montagnes de la région de l'Epire.
    Antonis Kiritsis; Clarinette : Petros Loukas Halkias

                             
    Liens / Links :
                                  
    http://www.grece-bleue.net
    http://www.greecetravel.com

    Photos des Zagori

    Vikos, english Wikipedia

    Sur ce blog : Ioannina.
    A l'exception des dessins humoristiques (Pan) et des cartes, toutes les photos de ce blog sont les miennes.

    « Yannis Ritsos : Petite suite en rouge majeur * Μικρή σουΐτα σέ κόκκινο μεῖζονYannis Ritsos : Grécité * Ρωμιοσύνη -Romiosini (extrait) »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks Pin It

  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Décembre 2009 à 22:09
    josette
    Je connais bien cet endroit (trois fois en 20 ans). Nous avons beaucoup marché là-bas (les gorges, les ponts, les villages... )en 1993. C'était encore la "Vieille Grèce". Vers OXia, nous avions trouvé un monastère en ruines, nous y campions la nuit.
    Nous  sommes revenus en Epire en 2008. Toujours superbe. Et, avec quelques difficultés, nous avons retrouvé notre monastère !
    2
    Mercredi 9 Décembre 2009 à 13:28
    Dornac
    Donc c'est bien un monastère... bizarrement, je ne l'ai pas retrouvé indiqué sur la carte. C'est bien celui que j'ai pris en photo ? Il y a de jolies entrées arc-boutées, qui permettent de passer d'une cour à l'autre, c'est bien ça ?

    NB. j'ai supprimé par erreur ton commentaire (et ma réponse) sur Haris Alexiou et Kavala au moment où je répondais.

    Il disait (c'est bien qu'on puisse le récupérer sur la boîte mail) : "Merci de me faire découvrir cette chanteuse. Je connais le film Topkapi et Kavala mais je n'avais jamais fait le lien entre les deux. Je )pensais que c'était tourné en Turquie !
    J'ai vu cette ville  pour aller à Thassos  où j'ai séjourné. En Grèce, je n'ai rien vu plus à l'Est. Ultima Anatoli ...
    "

    Topkapi
    a bien été tourné en Turquie, à Istanbul, c'est le nom du musée qui abrite la fameuse dague que M. Mercouri et M. Schell s'apprêtent à voler. Mais les premières scènes du film se déroulent en Grèce. A Kavala, ils recrutent Peter Ustinov pour lui faire traverser la frontière avec des armes cachées dans l'une des portières de la voiture. Peter Ustinov n'est alors qu'un simple vague escroc Anglais qui cherche à vendre ses fausses antiquités sur le port de Kavala.

    Quand je suis allée à Istanbul, j'ai été un peu déçue : la dague était dans une vitrine avec tous les autres trésors et non pas sur un mannequin costumé comme dans le film (c'est drôle les réactions d'enfant qu'on peut parfois avoir...). Topkapi est un musée très riche, les salles du harem sont très finement décorées, colorées, avec cette douceur particulière qu'apporte la céramique.
    3
    Vendredi 11 Décembre 2009 à 22:58
    josette
    Non, mon monastère est totalement en ruines, bien plus qu'en 93.
     Le tien  s'appelle Aghia Paraskevi, on peut y aller à pied par Monodendri. Mon mari s' y est lancé dans la randonnée par les sentiers sous les abris rocheux, vers des anciens ermitages sans doute. Je tremblais de peur...
    Nous avons aussi marché sur la "skala de Vradeto". Une autre fois, nous avons remonté le canyon de Monodendri vers Papingo. Superbe ! J'adore ce coin. Nous avons séjourné deux fois, à quinze ans d'écart à Kipi, un village avec des ponts magnifiques.
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    4
    Samedi 12 Décembre 2009 à 18:48
    Dornac
    Ah merci ! Tu me donnes envie d'y retourner et d'explorer le coin un peu plus. Le problème c'est qu'il me semble me souvenir qu'il n'y a pas de camping dans le coin (tant mieux peut-être, écologiquement!). Des maisons d'hôtes peut-être? Je chercherai. Je sais qu'il y a un hôtel (chic il me semble) à Monodendri avec son restaurant et j'avais discuté un peu avec l'hôtellier sous une veranda couverte de lierre, il me semble... avec un jolie vue sur la campagne environnante.
    Ton monastère est à quel niveau par rapport à Oxia ?
    5
    Dimanche 25 Octobre 2015 à 17:48

    Vous serez peut-être intéressée par mon site de voyageuse en solitaire qui a exploré toute la Grèce : "La Grèce ignorée"

    www.greceignoree.com

    Simone taillefer

    6
    Dimanche 25 Octobre 2015 à 19:11

    Merci à vous : oui votre site m'intéresse et je pense que ça intéressera d'autres personnes.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :