• Chaplin et les anges de La Bruja Muerta * Χαμένος Δρόμος

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    Puisque nous sommes en dictatures ("s" pour multiples et sssournoises), puisqu'on vante l'esprit des affaires et son cynisme, puisque les forts se taisent pendant que les faibles, les fricoliques friment, obligés de tricher, de mentir et de faire passer pour philosophie ou science toutes leurs escroqueries, puisqu'ils gonflent le torse, puisque la vanité enfle, gonfle, enfle, gonfle fff... souhaitons qu'elle gonfle encore et espérons qu'elle s'envole comme un ballon d'hélium pour exploser quelque part dans la stratosphère pendant que les autres couleront des jours heureux débarrassés des intérêts pet-cul-niais.
    Le dictateur (1940) de Chaplin était bien le film-oxygène d'une époque anxiogène, d'une époque qui sentait mauvais. On perçoit les génies dans le marasme, ils sauvent l'âme et l'espoir en l'humanité, et bizarrement, ils ne souhaitent pas devenir dictateur : « I am sorry, I don't want to be an imperor, that's not my business, I don't want to rule or conquer anyone, I should help eveyone as possible (...) we want to live with eachother happiness not with eachother misery (...) You are not machines, you are not kettles, you are Men! » des paroles qui ont fait ricaner par leurs bons sentiments, mais en période de crise, quand le dictateur s'excite hystériquement à écraser les autres, c'est lui, comme tous ceux qui ne sont pas capables de bons sentiments, qui fait rire, quand il ne fait pas pitié avec sa violence haineuse et ses intérêts égoïstes.
    Face aux pervers, un optimisme exagéré sur l'humanité est-il efficace?
    La tristesse immense qu'ils suscitent est-elle un abandon de la bataille?
    Chaplin ressemble au bourreau quand il exhorte les victimes à se révolter.

    Mais au moins, les choses sont dites, avec bienveillance et cela redonne la force de dire NON.
    Un hommage à Chaplin sur fond de crise, un appel aux victimes des pervers, par B.D. Foxmoor et Jamoan (La Bruja Muerta):

     

      Video : liberado76

     

    Χαμένος Δρόμος

    Σου κλέψαν τα όνειρα
    κι όση σου απόμεινε χαρά
    κι απλά γονάτισες με μιας.

    Σκορπάς απλόχερα
    τα μέχρι τώρα τυχερά.
    Χάρισες τα όμορφα, πονάς.

    Στήνεις στ’απόμερα
    τύψεις απόσπασμα σειρά,
    δείχνεις το μέρος της καρδιάς.

    Θάνατε πρόχειρα,
    ήρθες και τούτη τη φορά.
    Κάνε ότι σου ‘παν, μη ρωτάς

    Ένα παιχίδι είναι η ζωή
    πόσο τη πήρες σοβαρά.
    Σου ‘γινε το αύριο μπελάς.

    Αν σου ‘χαν πει απ’ την αρχή
    πόσο φτηνά ειν’ τα φανερά
    θα είχες πάψει να ζητάς.

    Δε σε χωράει η εποχή,
    τ’ άφοβα γίναν πονηρά.
    Να‘σαι καλά όπου κι αν πας.

     

    Route perdue

    Ils t'ont volé les rêves
    et il t'en reste autant de joie
    et tu t'es simplement mis à genoux avec.

    Tu disperses généreusement
    la chance que t'as eu jusque là.
    T'as offert la beauté, t'as mal.

    Tu demeures en solitaire
    des séries de remords en morceaux
    tu montres l'endroit du cœur.

    Des morts subites,
    cette fois-là aussi tu es venu.
    Fais ce qu'ils t'ont dit, ne questionne pas

    La vie est un jeu
    combien tu l'as prise au sérieux.
    À demain les soucis passés.

    S'ils t'avaient dit depuis le début
    à quel point les évidences sont bon marché
    Tu aurais cessé de t'interroger.

    L'époque ne te correspond pas,
    les audacieux sont devenus rusés.
    Porte-toi bien où que tu ailles.

                                                                                        

    Paroles στίχοι : B.D Foxmoor (Michalis Mytakidis -Μιχάλης Μυτακίδης)
    Musique μουσική : Jamoan

             

    Traduction personnelle
    (autres propositions bienvenues, voir commentaires)

     

    La chanson est issue de l'album intitulé Τελευταίες λεύτερες μέρες (À ces dernières années de liberté, 29/02/2012). Un album à tonalité triste, très mélancolique (un extrait sur ce blog a déjà été diffusé).
    B.D Foxmoor : chant
    Jamoan : guitares, basse, percussions.  

    Photo en tête d'article : montage personnel (Chaplin dans Le Dictateur et Jamoan)

    Liens/ Links
    B.D. Foxmoor

    Sur ce blog :
    *Une fin écrite sur la porte (La Bruja Muerta)
    *Les chanteurs grecs (1)
    *Exarchia : le quartier étudiant d'Athènes (Active Member)

    Le discours final de Chaplin dans Le Dictateur en français (et en esperanto)


    Collectif pour un audit citoyen de la dette

    L'Express : articles sur les pervers narcissiques

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 28 Mars 2013 à 20:09
    lizathenes

    Qui sont les "ils " dont parle la chanson ??? Ceux pour qui on a voté ??? Ceux pour qui on a pas voté ???

    2
    Jeudi 28 Mars 2013 à 22:05
    Dornac

    J'imagine que ce sont les deux. Pour voler des rêves, pas besoin d'être élu, et une fois élu, on ne peut pas satisfaire tous les rêves, alors...

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