-
Maria Polydouri : Paris * Παρίσι
Maria Polidoury a vécu quelques temps à Paris, dans la pauvreté...
Paris
Le temps était venu de dissiper
mes rêves en ton sombre matin
et de te quitter, emportant avec moi
la joie triste de t'avoir aimé.
La Méditerranée, enjôleuse sirène
qui bat les flots autour de notre bateau,
et tous ses lys immaculés d'écume
n'ont plus lors qu'un seul but : m'emmener loin de toi.
Et lorsque nous arriverons là-bas,
la lumière impérieuse viendra m'ouvrir
les yeux au jour de triple azur
et noyer en moi ton souvenir.
Et puis ses îles se lanceront à l'assaut.
Athènes aussi ne tardera pas, je le sais.
Elle se dresseront pour combattre en moi
Paris, l'amour du péché !
Et elles voudront que j'oublie comme
mon âme s'est aussitôt livrée à toi
lorsque, sans besoin de rencontre,
j'errais par les rues, toute seule.
Mais partout je liais aisément amitié ;
comme s'ils me connaissaient, me souriaient
partout les maisons, les parcs, les églises
et quand je repassais, ils me parlaient.
Et l'on voudra que j'oublie comme
tu m'as offert une nouvelle jeunesse,
comme j'ai rencontré mon destin aussi
en errant dans tes rues, Paris !Παρίσι
Παρίσι, ήταν καιρός τα ονείρατά μου
στο σκοτεινό πρωί σου να σκορπίσω
και να σ’αφήσω παίρνοντας κοντά μου
τη θλιβερή χαρά να σ’ αγαπήσω.
Τώρα η Μεσόγειος λυγερή σειρήνα
που στο πλοίο μας γύρω αφροκοπάει
κι όλα του αφρού της τα κάτασπρα κρίνα
ένας σκοπός : μακριά σου να με πάει.
Κι ύστερα σα σιμώσουμε κει πέρα,
θα ’ρθεί προσταχτικό το φως ν’ ανοίξει
τα μάτια μου στην τρισγαλάζια μέρα
και την ενθύμησή σου να μου πνίξει.
Κι ύστερα τα νησιά της θα χιμήσουν.
Κι η Αθήνα, ξέρω, δε θ’ αργοπορήσει.
Θε να στηθούνε να μου πολεμήσουν
της αμαρτίας τον έρωτα, Παρίσι!
Και θα θελήσουν να ξεχάσω πόσο
σου δόθηκεν αμέσως η ψυχή μου.
Καθώς χωρίς την έγνοια ν’ ανταμώσω
γύριζα μες στους δρόμους μοναχή μου.
Όμως παντού έπιανα εύκολες φιλίες
γιατί σα να με ξέραν μου γελούσαν
παντού, σπίτια και πάρκα κι εκκλησιές
κι όταν ξαναπερνούσα μου μιλούσαν.
Και θα θελήσουν να ξεχάσω, πόση
καινούρια νιότη συ μου ’χες χαρίσει,
πως τη μοίρα μου ακόμα έχω ανταμώσει
γυρίζοντας στους δρόμους σου, Παρίσι.Traduction de Michèle Justrabo, in Telles des
guitares désaccordées, édition Bruno Doucet
(édition bilingue), mai 2016 (p.30)(l'orthographe Katharevoussa n'a pas été
respectée ici)Tableau en tête d'article d'Anna-Maria Tsakali : Le parc de la rue Rouvet
Αννα-Μαρία Τσακάλη : Το πάρκο της rue RouvetYannis Tsarouchis : Place Vendôme
Links / liens
Maria Polydouri (1902-1930) (english Wikipedia)
Elle fut l'amante du poète Kostas Karyotakis.
Sur ce blog :
Maria Polydouri : Je ne chanterais pas si tu ne m'avais pas aiméSur le blog d'Oulipa, plusieurs poèmes de Maria Polydouri traduits.
Les rubriques de ce blog visibles sur ordinateur ne le sont pas sur le téléphone mobile, les voici donc retranscrites ici:
Explorer
Auteurs grecs * Authors
Auteurs grecs * Authors
Musique *** +150 articles
Art
Promenades
- Acropoles, forteresses et monastères
- Sites mythiques, sites mystiques
- La mer * Η Θάλασσα
- Vertiges en montagne * το βουνό
- Les lacs
- Villes et villages
- Grande Grèce
Rechercher sur ce blog :
Click for search on this bloget plus ...
- Tragonews
- Fenêtre sur l'Histoire
- Les guérisseurs
- Un peu de... dans ce monde de brutes
- How Greece caught me
Recevoir une ALERTE de publication :
NewsletterContact :
Message, cliquez ce lien / Leave a private message here on this link« Quelques îles dans la peinture grecque contemporaine (5)Les Troyennes de Michalis Cacoyannis (1971) * The Trojan Women »
Tags : Maria Polydouri, Poésie grecque contemporaine, σύγχρονη ελληνική ποίηση, greek contemporary poetry, Paris, greek poetess
-
Commentaires
Je croyais avoir commenté - et j'ai dû faire une fausse manoeuvre !!
Merci pour ce poème que je ne connaissais pas. ça m'a donné envie de tenter de le traduire en vers..(voir blog)
-
Mercredi 2 Mai 2018 à 22:00
-
la technologie... le lien vers la traduction en version versifiée, ce serait donc plutôt ceci ?
-
Jeudi 3 Mai 2018 à 20:16
-
Ajouter un commentaire
Coucou !
merci pour ce billet, je ne connaissais pas ce poème... et cette traduction m'a donné envie d'essayer à mon tour - en vers, pour tenter de donner un vague écho de la forme de l'original. Ca se trouve ici.
Merci Oulipia (tu as vu que j'ai mis des liens vers ton site pour les traductions des autres poèmes?).