• Theodoros Stamos, un peintre expressionniste abstrait et sensuel

    T. Stamos Untitled, 1946

     

     

    Theodoros Stamos, peintre grec new-yorkais, fait partie du mouvement expressionniste abstrait dont faisaient partie Jackson Pollock, Willem de Kooning et Mark Rothko. Il a vécu aux États-Unis où il est né, à New-York en 1922, a beaucoup voyagé, jusqu'en Grèce où il est mort  en  1997 (à Ioannina). Son père était de Lefkada (Leucade, île ionienne) et sa mère de Sparte.  

    En 1936, il gagne une bourse et entre à l'American Artist School de New-York où il étudie la sculpture avec Joseph Konzal. Finalement, sous la férule de Joseph Solman et sous l'influence de Matisse et d'Arthur Dove qu'il admire, il s'en éloigne pour se consacrer à la peinture. Parallèlement, il rencontre les peintres Fernand Léger et Achille Gorky alors qu'il est employé dans un magasin d'encadrement.  
    Il tient sa première exposition en 1943 à la galerie Wakefield de Betty Parsons (New-York).

     

       Tableau en tête d'article de Theodoros Stamos : Sans titre, 1946

     

    Stamos-portrait-2.jpg

    Portrait de Theodoros Stamos

     

    expressionnistes abstraits

    Les 18 peintres expressionnistes en colère (les "irascibles" - The Irascible Eighteen).
    De gauche à droite et de haut en bas
    :

    Willem de Kooning, Adolph Gottlieb (moustachu), Ad Reinhardt, Hedda Sterne; (rangée suivante) Richard Pousette-Dart, William Baziotes, Jimmy Ernst (assis), Jackson Pollock (chauve), James Brooks (assis), Clyfford Still (appuyé sur son genou), Robert Motherwell, Bradley Walker Tomlin (contre le mur); (au premier plan) Theodoros Stamos (sur le banc), Barnett Newman (sur un tabouret), Mark Rothko (avec des lunettes) 

    Photo : Nina Leen pour Life magazine, 1951.

    Les 18 peintres en colère (Pollock, de Kooning, Rotko, Still, Motherwell, Newman... ) signent une lettre ouverte adressée au président du Metropolitan museum of art, le 20 mai 1950 pour protester contre le conservatisme des musées et rappeler leur propre importance.

    Ce mouvement né pendant la deuxième guerre mondiale s'inscrit dans la lignée de l'abstraction lyrique où les artistes, en révolte contre les guerres, manifestent un refus de traiter la réalité immédiate.

     

    T.-Stamos-Sound-in-the-Rock--1946-jpgTheodoros Stamos :  Sounds in the Rock, 1946.
    (au M.O.M.A -Museum Of Modern Art de New-York)

     

    Theodoros Stamos enseigne au Black Mountain College pendant quatre ans (1950 à 1954 et de 1955 à 1975), à l'Art Students League de New-York et à l'École des Beaux-Arts de Cummington.
    Il reçoit des prix : de l'Institut national des Arts et des Lettres à New-York (1956), de l'Université des arts créatifs Brandeis à Waltham (Massachusetts) où il enseignera de 1967 à 1968.
    Les galeries célèbres l'exposent : celles de Betty Parsons, d'André Emmerich, celle de Malborough, de Corcoran Gallery (Washington).
    Son œuvre se trouve notamment au Metropolitan Museum, au Whitney Museum (High Snow, Low Sun n° 11, 1957), au M. O. M. A., ainsi qu'à Detroit (Institute of Arts) et à Buffalo.

     

    T.-Stamos-Village-Church--1943.jpgTheodoros Stamos : Village church, 1943

     

    Les séries de tableaux donnent un aperçu de l'évolution de la recherche esthétique de Theodoros Stamos.

    De 1947 à 1949, il voyage en Europe, au Nouveau-Mexique et dans le Pacifique du Nord-Ouest. Il se tourne alors vers des formes et des couleurs naturelles. Ainsi, les fossiles, les pierres, la roche, les anémones de mer, les champignons, les écrevisses et les algues sont les bases de son inspiration qu'il combine « religieusement ».

     

    Bleached-Fishbones-on-the-Beach-1945.jpgTheodoros Stamos : Bleached Fishbones on the Beach, 1945

     

    Theodoros Stamos, un peintre expressionniste abstrait et sensuel

    Theodoros Stamos : Coney Island, 1945

     

    T.-Stamos-The-Sacrifice--1946.jpgTheodoros Stamos : The Sacrifice, 1946

     

    T.-Stamos-Ancient-Land-1947.jpg

    Theodoros Stamos : Ancient Land (Terre ancienne), 1947

     

    T.-Stamos--sans-titre---1947--jpgTheodoros Stamos : Sans titre, 1947

     

    T. Stamos Cyclops 1947

    Theodoros Stamos : Cyclopes, 1947

     

    T.-Stamos-Ancestral-Myth--1947.jpg

    Theodoros Stamos :  Ancestral Myth (mythe ancestral), 1947

     

    T.-Stamos-Sea-Images--1947.jpg

    Theodoros Stamos : Sea images (Images de la mer), 1947

     

    T.-Stamos-FullMoonFull-Moon--1948.jpgTheodoros Stamos : Full Moon (Pleine Lune), 1948

     

    T. Stamos Flight of the Spectre 1949Theodoros Stamos : Flight of the spectre, 1949

     

    T.-Stamos-Listening-Hills--1949.jpgTheodoros Stamos : Listening Hills, 1949

    Des dilutions de couleurs qui rappellent Odilon Redon.

     

    T.-Stamos-My-Lode-Stone--1949.jpgTheodoros Stamos : My lode stone, 1949

     

    La série Tea House dans les années 50 est caractérisée par des formes géométriques peintes sur le modèle esthétique d'Asie de l'Est, dont la calligraphie.

     

    Composition--1950.jpg

    Theodoros Stamos : Composition, 1950

     

    T.-Stamos-Untitled--1952.jpgTheodoros Stamos : Sans titre, 1952

     

    T. Stamos birds in flight, 1957.Theodoros Stamos : Birds in flight, 1957

     

    Dès la fin des années 1950 son style est marqué par la simplification des formes.

     

    T.-Stamos-The-Divide-II-1958.jpg

    Theodoros Stamos : The Divide II, 1958

     

    T.-Stamos-Byzantium--1958.jpgTheodoros Stamos : Byzantium II, 1958.

     

    T. Stamos Delphic Shibboleth 1959

    Theodoros Stamos : Delphic Shibboleth, 1959

     

    T.-Stamos-Deseret-1959.jpg

    Theodoros Stamos : Deseret, 1959

     

    T.-Stamos-Albatross---1960.jpg

    Theodoros Stamos : Albatross, 1960

     

    T.-Stamos-Dog-Town--1-1961.jpgTheodoros Stamos : Dog Town, 1961

     

    White-Sun-Mound-1963.jpgTheodoros Stamos : White Sun-Mound, 1963

     

    La série Sun-Box (à  partir de 1962), vise à explorer la géométrie des angles.

     

    Classic-Yellow-Sun-Box-1968.jpgTheodoros Stamos : Classic Yellow Sun Box, 1968

     

    twin-sun-box.jpg

    Theodoros Stamos : Twin Sun Box

     

    Stamos-Olivet-Sun-Box--2-1967.jpgTheodoros Stamos : Olivet Sun Box, 1967

     

    T.-Stamos-Transparent-Green-Sun-Box-1970.jpgTheodoros Stamos : Transparent Green Sun Box, 1970

     

    À partir de 1971 série Champ Infinity s'inspire de ses voyages, notamment en Grèce et sur l'île où il est resté jusqu'à sa mort, Lefkada: elle a donné son nom à une sous-série de peintures.

     

    Infinity-Field--Lefkada-Series--2-1978.jpg 

    Theodoros Stamos : Infinity Field Lefkada Series 2,1978

     

    Infinity-Field-Lefkada-Series-1980.jpgTheodoros Stamos : Infinity Field Lefkada Series,1980

     

    Edge-of-White-Dawn--1-Infinity-Field--Lefkada-Series-1981.jpgTheodoros Stamos : Edge of White Dawn #1, Infinity Field,
    Lefkada Series 1981 (pour Nikos Xylouris)

     

    Infinity-Field--Lefkada-Series.jpg

    Theodoros Stamos :  Infinity Field, Lefkada Series , 1981-1982

     

    Theodoros Stamos est enterré à Lefkada. Un an avant sa mort, il fait don de 43 de ses œuvres à la Galerie nationale d'Athènes.

    La renommée de Theodoros Stamos est entâchée par l'affaire Rothko dans les années 80. Le peintre avait choisi Theodoros parmi ses exécuteurs testamentaires, mais sa fille a prouvé qu'un certain nombre des œuvres de son père avait été vendu au rabais avec des commissions très élevées en échange de faveurs accordées par les galeries aux exécuteurs testamentaires. Stamos a donc dû payer une amende mais à la suite de cette affaire, le peintre a été boudé par les galeries et son œuvre dénigrée. Elle est reconnue maintenant depuis sa mort comme en témoigne l'article élogieux que lui consacre l'encyclopédie Larousse qui commence par: « Considéré comme l'enfant prodige de l'Expressionnisme abstrait (...) ».

     

    Liens / Links

    La biographie du peintre sur Wikipedia (n'existe qu'en anglais)
    Biographie sur Poul Webb Art Blog (blog)
    Stamos à la galerie nationale d'Athènes
    Article en grec d'un blog de Lefkada

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 19 Avril 2012 à 15:44
    Dornac

    Quelle période préfères-tu ? Les premiers sont très beaux, je trouve.

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    2
    lizagrèce
    Jeudi 18 Avril 2013 à 09:30
    lizagrèce

    Je 'naime pas toute l'oeuvre de cepeintre mais il faut dire qu'lle est immense et qu'elle fait l'objet de plusieurs "périodes" .

    http://maisondeliza.over-blog.fr

    3
    lizagrèce
    Jeudi 18 Avril 2013 à 09:30
    lizagrèce

    Oui moi aussi ... je n'aime pas trop la période des année 70

    http:/:maisondeliza.over-blog.fr

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