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Kostas Karyotakis : Soir *Βράδυ
Ce poème de Kostas Karyotakis (Κώστας Καρυωτάκης, 1896-1928) est issu du recueil Elégies et Satires (Ελεγεία και Σάτιρες, 1928). En 1982 (la date a-t-elle été choisie à dessein?) 13 poèmes de Karyotakis deviennent 13 chansons grâce à la mise en musique de Lena Platonos (Λένα Πλάτωνος). L'album était prêt avant 1980 à travers la diffusion radiophonique d'une série de chansons (Ποιητικά Πεντάλεπτα:Poétique en cinq minutes). Pourtant sa production n'a pas été facile.Savina Yannatou (Σαβίνα Γιαννάτου) les interprète d'une voix très sensible, à la fois délicate et profonde.Βράδυ
Τα παιδάκια που παίζουν
στ' ανοιξιάτικο δείλι
μια ιαχή μακρυσμένη.
Τ' αεράκι που λόγια
με των ρόδων τα χείλη
ψιθυρίζει και μένει.
Τ' ανοιχτά παραθύρια
που ανασαίνουν την ώρα
η αδειανή κάμαρά μου.
Ένα τρένο που θα 'ρχεται
από μια άγνωστη χώρα
τα χαμένα όνειρά μου.
Οι καμπάνες που σβήνουν
και το βράδυ που πέφτει
ολοένα στην πόλη.
Στων ανθρώπων την όψη,
στ' ουρανού τον καθρέφτη
στη ζωή μου τώρα όλη.Soir
Les enfants qui jouent
dans le crépuscule du printemps
un cri lointain.
Le petit vent messager
avec les lèvres des roses
chuchote et reste.
Les fenêtres ouvertes
qui respirent le temps
ma chambre vide.
Un train qui s'en vient,
d'un pays inconnu
mes rêves perdus.
Les cloches qui meurent
et le soir qui tombe
un peu plus sur la ville.
Sur le visage des hommes,
sur le miroir du ciel
maintenant sur toute ma vie.Traduction personnelle avec les corrections en commentaire* Evening
The kids that play,
in the spring's the dusk
-a faraway yell-
the wind, that words
with the lips of roses
whispers and stays.
The open windows
that breathe the hour,
my empty room.
a train, will be coming
from a foreign land,
my lost dreams.
The sound of bells that dies out,
and the night
that falls continuously on the city,
to the people's look,
to the sky's mirror,
now to my whole life.Translation : kirkh70 *Il peut y avoir des erreurs : corrections et propositions de traductions différentes très bienvenues (voir commentaires).
Tableau en tête d'article : Σπύρος Βασιλείου : Η Λάμπα της Αλίκης
Spyros Vasileo : La lampe d'AlikisLiens / Links :
D'autres chansons de l'album Karyotakis, 13 chansons (Καρυωτάκης-13 Τραγούδια, 1982):
Un sourire - χαμόγελο (youtube)
Printemps - Άνοιξη (youtube)
Nuit -Νύχτα (youtube)
À un ancien camarade étudiant - Σε Παλιό Συμφοιτητή (youtube)
Enfants-Παιδικό (youtube)
La petite lune ce soir - Το φεγγαράκι απόψε (youtube)
Comme un bouquet de roses - σα δέσμη από τριαντάφυλλα (youtube)
Tes lettres -Τα γράμματά σου (youtube)
Critique -Κριτική (youtube)
Les basses terres et le cimetière - Η πεδιάς και το νεκροταφείον (youtube)
Seul * Μόνο (sur ce blog, avec le poème)Lena Platonos et Savina Yannatou (sur ce blog)
Kostas Karyotakis (sur ce blog)
Poèmes traduits de Karyotakis sur le blog d'OulipiaLena Platonos (myspace)
Savina Yannatou (son site)
Autres interprétations pour la chanson Soir (Vradi) :
Dimitra Galani (youtube)
Sonia Theodoridou en concert (youtube)Les rubriques de ce blog visibles sur ordinateur ne le sont pas sur le téléphone mobile, les voici donc retranscrites ici:
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Tags : Kostas Karyotakis, poésie grecque contemporaine, greek contemporary poetry, σύγχρονη ελληνική ποίηση, greek poet
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Commentaires
Oui merci beaucoup.
En plus cette "humanité apparente" me gêne vraiment, et ma traduction générale manque de musicalité... vous l'avez restaurée. Merci.
Non je ne le connais pas et je vous remercie beaucoup de m'avoir informée. Je ferai des recherches.
Merci beaucoup. C'est très beau. Je vais saupoudrer du Photis Ionatos sur les articles qui en manque.
Au fait, j'ai regardé une deuxième fois Sakis Rouvas, je crois que cette video est un montage et ne correspond probablement pas au vrai spectacle... je crois même que ce n'est pas Rouvas qui chante.
Je ne suis pas sûre qu'il y ait eu l'intention de manipuler. Il y a tellement de videos où les gens mélangent les genres.
7annie SERVANTJeudi 18 Avril 2013 à 09:43Un très beau texte et des images qui touchent.... une pointe de mélancolie.
Un peu de vague à l'âme, ma mère s'en va petit à petit vers l'autre monde. Je ne suis pas souvent chez moi, mais je viens visiter votre blog régulièrement, avec bonheur.
Annie
8mireioJeudi 18 Avril 2013 à 09:43Bonjour
pour la fin, la dernière strophe ne serait-elle pas plutôt à traduire dans la "foulée" de ce qui précède, malgré le point qu'il y a avant ?
και το βράδυ που πέφτει
et le soir qui tombe
ολοένα στην πόλη.sans cesse sur la ville.
Στων ανθρώπων την όψη,sur le visage des hommes,
στ' ουρανού τον καθρέφτηsur le miroir du ciel,
στη ζωή μου τώρα όληmaintenant sur ma vie toute entière.
9PascalJeudi 18 Avril 2013 à 09:43La première fois que j'ai entendu chanter du Karyotakis, c'était sur un CD de Photis Ionatos (Le frère d'Angélique, qui semble avoir fait souche en Belgique). Un CD intitulé "Ithaque", de 1988, distribué par Auvidis (A6150)
Il y a la-dessus cinq textes de Karyotakis, d'autres de Ritsos, d'Elytis, de Cavafy (c'est lui qui avait choisi cette transcription , je crois..)
Ce CD a du connaître une diffusion confidentielle. Le connaissez-vous?
Un texte en particulier, superbement pessimiste sur l'utilité de l'existence humaine, m'avait touché, tiré du recueil "la ville insoumise" et intitulé ΥΣΤΕΡΟΦΗΜΙΑ ...
10PascalJeudi 18 Avril 2013 à 09:43J'ai retrouvé l'oiseau rare... Qui n'est bien sûr disponible nulle part, épuisé...
30 secondes péniblement écoutables sur le site de la FNAC, et, miracle d'internet...
http://music-ilia.blogspot.com/2009/11/photis-ionatos-itaque.html
avec traductions en Russe, en Estonien, et j'en passe...
Bonne écoute...
11PascalJeudi 18 Avril 2013 à 09:43Vous avez très probablement raison. La colère m'a aveuglé.
La bande son est une interprétation classique, le montage est effectivement grossier.
Mais quel est donc le but de cette manipulation? Comme vous avez fait preuve d'une confondante sagacité, je vous laisse la priorité pour les conjectures, si tant est que le sujet en vaille la peine...
12Beddouk ChristianeJeudi 18 Avril 2013 à 09:43Bonjour,
Je viens de découvrir ce poème de Kariotakis et je vous en propose une adaptation :
SOIR
Un soir de printemps
Des enfants qui jouent :
Rumeur lointaine.
Un souffle de vent
Aux lèvres de roses
Murmure et s'attarde .
Les fenêtres ouvertes
Respirent le temps
Dans ma chambre vide .
Un train qui s'en vient
D'un pays lointain
Emporte mes rêves .
Les cloches se taisent
Et le soir qui tombe,
Tombe sur la ville,
La face des hommes,
Le miroir du ciel
Et ma vie entière .
Merci pour ce blog toujours passionnant .
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Merci beaucoup. Puissiez-vous trouver du réconfort ici. Je pense à vous.