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Odysseas Elytis : Marina * Μαρίνα
Marina
Apporte-moi verveine, menthe
et basilic, pour les sentir
Que je t'embrasse et que je sente
monter en moi les souvenirs
La fontaine avec ses colombes
des Archanges l'épée qui luit
Le jardin, étoiles qui tombent
ou bien la profondeur du puits
La nuit où nous suivions les rues
menant à l'autre bout des cieux
Toi, montée là-haut, devenue
sœur des étoiles sous mes yeux
Marìna mon étoile verte
Marìna Vénus ma clarté
Ma colombe d'île déserte
Marìna lys de mes étésΜαρίνα
Δώσε μου δυόσμο να μυρίσω
λουίζα και βασιλικό
Μαζί μ' αυτά να σε φιλήσω
και τι να πρωτοθυμηθώ
Τη βρύση με τα περιστέρια
των Αρχαγγέλων το σπαθί
Το περιβόλι με τ' αστέρια
και το πηγάδι το βαθύ
Τις νύχτες που σε σεργιανούσα
στην άλλην άκρη τ' ουρανού
Και ν' ανεβαίνεις σε θωρούσα
σαν αδελφή του Αυγερινού
Μαρίνα πράσινό μου αστέρι
Μαρίνα φως του Αυγερινού
Μαρίνα μου άγριο περιστέρι
και κρίνο του καλοκαιριούTraduction de Michel Volkovitch,
in Anthologie de la poésie grecque contemporaine,
Gallimard, 2000.Από τη συλλογή Τα ρω του έρωτα (1973) Mikis Theodorakis a mis en musique ce poème.
Une interprétation (classique) en public de Nena Venetsanou :
Maria Farantouri a enregistré la chanson :
Tableau en tête de page : Κωνσταντίνος Παρθένης (1878-1967), Μεγάλο γυμνό (Εύα)
Constantinos Parthenis, Grand nu (Eve).Voir aussi :
Odysseas Elytis, biographie (Esprits nomades)Odysseas Elytis, biographie (site d'Angelique Ionatos)Odysseas Elyis, biography (the poetry foundation)« °° interlude (2) pour 2011 °° Καλή χρονιάLost Bodies : tout-en-un (jazz,élec,hard rock,etc.) grec*Λοστ Μποντιζ »
Tags : Odysseas Elytis, poésie grecque contemporaine, greek contemporary poetry, σύγχρονη ελληνική ποίηση, greek poet
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Commentaires
Γεια σου Liza !
... Faut dire aussi que la video de Maria Farantouri est un collage ni original ni particulièrement beau (je ne parle pas de la musique mais des images bien sûr).
Je vous envie.
J'aimerais la voir, j'aimerais voir aussi Savina Yannatou, Lena Platonos, Maria Farantouri... avec un peu de chance ça arrivera un jour. L'année dernière j'ai loupé Lena Platonos et Maria Farantouri qui passaient au Pallas. Je ne me souviens pas si c'est à cause des dates ou à cause de moi (au courant trop tard ou négligente).
Je préfère l'interprétation de Maria Farandouri avec bouzouki ! La voix de Venetsanou, oui bien sûr, mais l'accompagnement avec orchestre, non !
Ah Ah ! Je me sentais partagée quand j'ai lu le premier commentaire... d'abord parce que j'aime les deux interprétations, ensuite parce que je trouvais que si on cherchait la critique ou la comparaison (je crois au fond qu'il faudrait s'en tenir au fait que ce sont deux interprétations différentes, et soit, on peut en préférer l'une plutôt que l'autre), le choix du meilleur était difficile pour moi.
L'orchestration "classique" de la première me rappelait "petit papa Noël" ou un autre chant de Noël un peu lourdingue - j'exagère volontairement. Dans la deuxième avec M. Farantouri, qui a une voix plus étouffée, plus en-dedans que celle de Venetsanou, l'accompagnement est plus traditionnel, trop peut-être ?Du bouzouki, et je craque ! sans vraiment me poser la question du "trop traditionnel" ... Καλή εβδομάδα !
Eh bien voilà : toi aussi tu as été contaminée par le virus Bouzoukia ! (j'en faisais la description dans l'un de mes vieux articles).
Kai essi kali evdomada.
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Les deux versions sont belles mais j'ai une préférence pour celle de Nena