• Thanassis Papaconstantinou : Alice au pays des Sévices * Η Αλίκη στη Χώρα των Τραυμάτων

    Thanassis Papaconstantinou : Alice au pays des sévices * Η Αλίκη στη Χώρα των Τραυμάτων

     


    Video : joee dalton king julio

     

    Η Αλίκη στη Χώρα των Τραυμάτων


    Μάνα κι ο πατέρας, αγάλματα στον κήπο

    Μικρή χιονοστιβάδα, ατίθασο τρολάτι
    Χτυπά την πόρτα πίσω, και βγαίνει από το σπίτι
    Τα χείλη της βαμμένα, για φίλημα, γι' αγάπη.

    Βλέπει να αιμορραγούν διαβάτες γύρω της
    Μα είναι χνούδαλο, δεν ξέρει ακόμα...
    Κάθε απώλεια είναι παράσημο,
    Που καρφιτσώνεται βαθιά στο σώμα.

    Η πόλη περιμένει, η πόλη τραγουδάει
    Μια ύαινα στο πάρκο δαγκώνει την ουρά της.
    Κι αυτή, το μόνο που έχει: τη φόρα, την οργή της
    Κι εκείνο το ακαθόριστο, που λεν' τα όνειρά της.

    Βλέπει να αιμορραγούν διαβάτες γύρω της
    Μα είναι χνούδαλο, δεν ξέρει ακόμα...
    Κάθε απώλεια είναι παράσημο,
    Που καρφιτσώνεται βαθιά στο σώμα.

    Στην Χώρα των Τραυμάτων, η έφηβη Αλίκη
    Γελά και χαλαρώνει, πάνω σε μιαν αιώρα.
    Χωρίς να το προσέξει, κομμάτι απ' το σκοτάδι
    Μαζεύονται κοντά της οι μάγοι με τα δώρα.

    Βλέπει να αιμορραγούν διαβάτες γύρω της
    Μα είναι χνούδαλο, δεν ξέρει ακόμα...
    Κάθε απώλεια είναι παράσημο,
    Που καρφιτσώνεται βαθιά στο σώμα. (3x) 

       

    Alice au pays des Sévices


    Père et mère, statues dans le jardin
    Petite avalanche, trolls indomptés
    Elle claque la porte derrière elle, elle sort de la maison
    Ses lèvres colorées pour embrasser, pour aimer.

    Elle voit saigner des passants autour d'elle
    Mais c'est peccadille, elle ne sait pas encore...
    Chaque déchéance est une médaille,
    épinglée profondément dans le corps.

    La ville attend, la ville chante
    Une hyène dans le parc se mord la queue.
    Et cela, c'est le seul qu'elle ait, en élan, en colère
    Cet indéfinissable, qu'on appelle rêve.

    Elle voit saigner des passants autour d'elle
    Mais c'est peccadille, elle ne sait pas encore...
    Chaque déchéance est une médaille,
    épinglée profondément dans le corps.

    Au pays des Sévices, l'adolescente Alice
    rit et se décontracte sur un hamac.
    Sans voir arriver une part des ténèbres
    Les mages l'entourer avec des cadeaux.

    Elle voit saigner des passants autour d'elle
    Mais c'est peccadille, elle ne sait pas encore...
    Chaque déchéance est une médaille,
    épinglée profondément dans le corps. (3x) 

              
    Στίχοι & Μουσική : Παπακωνσταντίνου Θανάσης   Paroles et musique de Thanassis Papaconstantinou
    Traduction du grec personnelle
    (autres propositions
    bienvenues : voir en commentaires)

     

    Album : " Πρόσκληση σε δείπνο κυανίου " (Invitation à dîner au cyanure), 2014

    En tête d'article, une aquatinte de Christophoros Katsadiotis : La Revanche du petit Chaperon Rouge (2012).
    Cet artiste expose actuellement à la halle Saint-Pierre à Paris (dernier jour demain).

     

     

    Liens / Links

    Thanassis Papaconstantinou

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    * Thanassis Papaconstantinou: Tiresias

     

     

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  • Commentaires

    1
    oulipia
    Samedi 28 Mars 2015 à 11:44

    coucou ! J'ai traduit avec quelques essais de rimes   winktongue  Dommage, comme toujours, d'être sans solution dans bien des cas : par exemple, le jeu de mots Θαυμάτων > Τραυμάτων : il faudrait un paronyme du mot "Merveilles" qui ait le sens de ... Blessures !!! J'avoue que je n'ai pas trouvé !

     

    Alice au Pays des Blessures

     

    Mère et père : des statues au jardin

    Une petite avalanche, troll insoumis,

    Claque la porte derrière elle, sort du logis,

    Lèvres maquillés pour l’amour, pour le baiser

     

    Autour, elle voit des passants qui saignent,

    Mais ce sont des « minus », elle ne sait pas encore…

    Chaque défaite : une médaille

    Qu’elle se cloue profond au corps

     

    La ville chante, la ville attend,

    Une hyène, au parc, sa queue ronge

    Et elle, tout ce qu’elle a : sa colère, son élan

    Et le vague de ses songes

     

    Autour, elle voit des passants qui saignent,

    Mais ce sont des « minus », elle ne sait pas encore…

    Chaque défaite : une médaille

    Qu’elle se cloue profond au corps

     

    Au Pays des Blessures, l’adolescente Alice

    Rit et se prélasse sur une balancelle.

    À son insu, issu des ténèbres, les Rois Mages

     

    À côté d’elle s’amoncellent….

    2
    Samedi 28 Mars 2015 à 12:05

    Merci beaucoup Oulipia !

    J'ai corrigé quelques erreurs.

    Les rois mages à la place des magiciens ? Oui, c'est vrai que ça doit être plutôt ça.  Comme d'habitude, je dois m'incliner devant tes traductions.

    Moi non plus je n'ai pas trouvé de rimes en "eille" qui puisse faire référence aux merveilles avec le sens de blessures... du coup, j'ai choisi la rime avec Alice : sévices.
    J'avais pensé un moment à "Alice au pays sans oseille" mais on est un peu trop éloigné de "Τραυμάτων"!

     

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