• Yannis Ritsos : Petite suite en rouge majeur * Μικρή σουΐτα σέ κόκκινο μεῖζον

     
    Voici un extrait des poèmes de Yannis Ritsos, Petite suite en rouge majeur - Μικρή σουΐτα σέ κόκκινο μεῖζον,
    in Τά Ἐρωτικά (1981)
    . Cette "suite"
    est consitutée de plusieurs poèmes et appartient au recueil Erotika, publié en 1981. Ces extraits sont Traduits du Grec par Dominique Grandmont, in Le mur dans le miroir et autres poèmes, Gallimard, 2006.


    Ντύνεται γδύνεται
    φωτιά τα ρούχα της
    η γύμνια της φωτιά
    τα καρφιά λιώνουν
    ένα ποτάμι σιδερίνιο
    περνάει κάτω απ'τα δέντρα
    ανοίγουν τρία παράθυρα
    κοιτάζουν μέσα τα πουλιά
    μ'ένα σπιρτόξυλο στο ράμφος τους
    δώδεκα τζάμια είναι κόκκινα
    τα έξι χρυσά.

    Ἀθήνα 30.I.80

             Elle s'habille et se déshabille
    ses habits sont du feu
    sa nudité du feu
    les clous fondent
    un fleuve de fer
    passe sous les arbres
    trois fenêtres s'ouvrent
    les oiseaux regardent dedans
    avec une allumette au bec
    il y a douze vitres rouges
    six d'entre elles sont en or

    Athènes, 30.1.80
     
     
     

    Α φιλήδονα βράδια
    το φεγγάρι στην κάμαρα
    το φεγγάρι στο κρεβάτι
    στο γυμνό σώμα –
    κάτω στο υπόγειο
    οι σιδερένιοι χτύποι
    ο σιδεράς καρφώνει
    τα χρυσά πέταλα
    στο λευκόν ίππο
    το φτερωτό
    κι ούτε που νοιάζεσαι
    έτσι με τα βαριά του πέταλα
    αν θα ξαναπετάξει.

    Ἀθήνα 7.II.80

           

     

    Ah soir voluptueux
    la lune dans la chambre
    la lune sur le lit
    sur le corps nu -
    au sous-sol en bas
    les coups métalliques
    le forgeron cloue
    des fers tout en or
    au cheval blanc
    le cheval ailé
    et tu ne te soucies même pas de savoir
    avec des fers aussi lourds
    s'il va pouvoir encore voler.

    Athènes, 7.2.80

     

     

    Ὢ άλάνθαστο σῶμα
    πόσα καὶπόσα λάθη
    μ᾿ἕνα μικρό διαβατικό φεγγάρι
    στά γυμνά δέντρα τοῦπεζοδρομίου
    άδειοῦχοι στρατιῶτες καπνίζουν
    κάτω άπ᾿τόὑπόστεγο
    βρέχειὅλη μέρα
    άκούω τό νερό νά κυλάει άτέλειωτο
    άπ᾿τά λούκια στό δρόμο
    παρότι τό ξέρω
    αὐτό τό εἰσιτήριο
    εἶναιἐκπρόθεσμο πιά.

    Ἀθήνα, 18.II.80 *

              

     

    Ô corps infaillible
    que de fautes commises
    avec une demi-lune de passage
    sur les arbres nus du trottoir
    des soldats en permission fument
    sous le préau
    il pleut toute la journée
    j’entends l’eau à n’en plus finir
    couler des gouttières dans la rue
    bien que je sache parfaitement
    que ce billet
    n’est plus valable.

    Athènes, 18.II.80 *


    *Les dates (18.2.80) sont variables selon deux sources :
     
      ~Version grecque : le site internet de l’université nationale et capodistrienne d’Athènes (où le II a été transformé en 11)
       ~Version française (dates exactes): Dominique Grandmont (ref. ci-dessus).

     

    Un autre article de ce blog reprend un autre extrait de cette Petite Suite

    Cet extrait manuscrit de Yannis Ritsos permet de donner une idée des difficultés possibles de déchiffrage (calligraphie style byzantin) :


    Tableau en tête d'article de Yorgos Stathopoulos : La fille d'Athènes
                                           
    Γιώργος Σταθόπουλος : Η Κόρη των Αθηνών
                                                                                                


    Liens / links :
    Autres extraits d'Erotika:
         http://pagesperso-orange.fr/calounet/
        
    Université nationale et capodistrienne d’Athènes (en grec)

         Erotika (extraits)

    Autres poèmes de Yannis Ritsos sur ce blog :

    Τά Ἐρωτικά, Erotika sur ce blog : * Corps nu (extraits) * Erotika (extraits)
        Yannis Ritsos : poèmes
        Epitaphe * Un jour de mai, tu m'as quitté
        Και να, αδελφέ μου * Et voilà, mon frère
        Erotika (extraits)

    Biographie (Guy Wagner sur le site de M. Theodorakis)
    http://www.ypsilonediteur.com
    Biographie sur projethomere.com



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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Décembre 2009 à 17:56
    lizagrece
    J'ai aussi un ouvrage de Ritsos avec des fac-similés de poèmes écrits de samain et j'ai un mal de chien à les déchiffrer ... Il semblerait que e ne sois pas la seule. Ca ne me console pas mais ça me rassure!
    2
    Mardi 8 Décembre 2009 à 11:45
    Dornac
    C'est l'enfer de la traduction... en plus, les traducteurs sont généralement très mal payés, alors qu'ils sont des véhicules culturels importants.
    Pour revenir aux précédentes questions qu'on se posait, j'ai trouvé hier la traduction de Jacques Lacarrière de Romiosini (Lacarrière traduit Grécité) de Yannis Ritsos.
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    3
    Mardi 8 Décembre 2009 à 14:09
    lizagrece
    C'est vrai que j'ai déjà rncontré ce mot "Grécité " et je ne l'aime pas ..
    4
    Mardi 8 Décembre 2009 à 15:04
    Dornac
    J'essaie d'en trouver d'autres : Hellidité... baaaaaaah!! Hellénité : heu un peu mieux mais bof. Grécitude... baaaah !!!!
    5
    Mardi 8 Décembre 2009 à 17:37
    lizagrece
    Pas facile !!!
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